loute

Imsoftlywatchingu

Vendredi 31 mai 2013 à 23:53

Ce soir j ai parlé avec un vieux monsieur. Ou plutôt un vieux monsieur a parlé avec moi. Il m'a parlé de la pluie, du beau temps qui montrerai bientôt le bout de son nez, mais pas tout de suite, il faudra être patient. Et comme j'avais pris mon air inspiré il m'a parlé de ses douleurs. A la jambe. Pourtant aujourd'hui je ne portais pas ma jolie petite blouse blanche. Il m'a parlé de sa femme qui était devenue vieille à ses côtés. Et vous mademoiselle vous devez en avoir un de petit ami? Oui m'sieur j'ai un petit ami! Aah l'amour. Puis le vieux continua sa route nous laissant seules sur le banc, moi et ma cigarette. Aah les vieux.. Tu ne sais pas vraiment pourquoi mais ils ont cet air désabusé derrière leur peau toute flétrie. Ils ont ce truc dans le regard qui t'ordonne de bouger tes fesses et de te dépêcher de le faire avant de te trainer en boitant, avec dans la main une laisse à laquelle tu traine une boule de poils presque aussi vieille que toi. Ils te retournent le cerveau. Ils ont ce truc dans le regard qui te demande si toi aussi t'y crois à tes mensonges dans ton vieux jogg pourri et dans ton pull trois fois trop grand pour toi.
Un petit ami mon œil! Voilà ce qu'il voulait me dire le vieux.

T'aurai surement su quoi lui dire toi au vieux.
J'aurai peut-être du lui demander le mode d'emploi de comment garder une femme toute une vie. J'aurai peut-être du lui demander au vieux, comment toi je pourrai te garder le plus longtemps possible. Est ce qu'on ne pourrait pas te mettre dans une grosse bulle, avec un tuba? Sur une bouillotte d'eau chaude en t'enroulant dans une couverture, en espérant que tu trouve l'endroit assez confortable pour ne jamais vouloir partir? Dans une fiole ou alors dans du coton? T'enrouler dans du sopalin? C'est comme ça que j'emballe mes cadres quand je déménage.


Et puis même s'il l'avait lui ce mode d'emploi il avait du l'égarer au détour d'un chemin.
Ou laisser couler trop de larmes dessus au départ de sa femme.

 


Lundi 20 mai 2013 à 23:29



 http://loute.cowblog.fr/images/IlOVEYOUWoodkidLeParleurMarcelLemaire7.png




Je sais que tu es là. Que tu flottes quelque part autour de moi comme une bulle qui se serait égarée. Je me demande souvent ce que tu deviens, si tu as toujours autant de projets dans la tête,  si tu es parvenue à faire ce que tu voulais, si tu es toujours à la fac. J'espère que tu es heureuse où tu es. Tu reste un délicieux souvenir dans ma tête. Tu flottes. Tu pars puis tu reviens mais en général tu es plus là qu'ailleurs. Tu ne t'éloignes jamais de trop près, on ne sait pas, tu pourrait t'envoler. Peut-être que tu es heureuse avec un homme, où bien non. Où peut-être que tu es heureuse tout court. Je me dis que parfois je dois flotter autour de toi, moi aussi mais plus comme une plume. Une plume d'hélicoptère. Bruyante et indélicate comme moi. Et puis je me dis que non. Que c'est trop bête, que les hélicoptères n'ont pas de plumes. Parfois j'ai envie de te donner signe de vie mais je me freine vite en me disant que ce ne serait pas correct. Aujourd'hui non. Je n'ai pas réussi à me freiner, j'ai balayé sans trop réfléchir aux conséquences. Je me suis freinée déjà tant de fois. C'est loin d'être des mots d'amoureuse transi tu l'aura bien compris, c'est juste un signe de la main, un sourire, que je t'aurais fais si on c'était croisées dans la rue.
 
 







<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast